Voici le troisième épisode de REC, la re-collection.
Déjà trois semaines. Vingt-et-un jours dans l’ « après ».
Mais ce projet a tout de même un peu plus de 21 jours. De l’idée à la première publication, quelques phases ont été nécessaires. Du choix du panel d’ouverture aux retouches, le travail a été long. Quarante photos, et pas une de plus, ont été sélectionnées pour le lancement. Quarante photos pour quarante semaines. À vrai dire, je suis curieux de savoir et impatient de voir comment évoluera ce projet. Il changera forcément. 280 jours, un peu plus de neuf mois, seront nécessaires pour dévoiler REC. Des ajustements, des nouveaux chemins seront exploités entre temps.
REC, l’idée d’une nouvelle vue, qui n’échappera pas non plus à l’évolution de mon regard. L’évolution dans l’évolution.
Non-solitude. Précisément au milieu de nulle-part
Chott-El-Djerid, Tunisie, le 26 décembre 2006, 11:16:06.
Cela faisait déjà deux ans que j’étais rentré en France pour les études et que j’avais laissé mes parents à leur vie en Tunisie. Fin 2006, ils ont eu la merveilleuse idée de réunir la famille afin de passer les fêtes de Noël sous le soleil.
Retour dans une vie que j’avais menée pendant quatre belles années, sur le sol tunisien.
Durant ces vacances, nous avons parcouru le Sud d’Ouest en Est, de Tozeur à Djerba, du Sahara à l’Île de Beauté. Même si je connaissais les villes et lieux, cette escapade avait une saveur particulière, après deux années bordelaises. Une sorte de nouvelle découverte.
Le lieu où a été pris cette photographie est réellement intrigant. Le Chott-El-Djerid, par le fait qu’il soit une vaste plaine saline de 5.000km², offre un spectacle tout à fait inédit : l’omniprésence du néant. Ciselé d’Ouest en Est par une route terriblement droite, il existe ce moment où, au milieu de ce parcours, rien ne vient perturber l’horizon : plat, propre, ocre et débouché. Pourtant, même au milieu de ce désert, vous n’êtes jamais seul : que ce soit les personnes qui vous accompagnent ou les différents convois qui effectuent la traversée, il y a forcément une âme à côté de vous.
Perdu au milieu de nulle-part, même lorsque la vue se perd à chercher un repère lointain qui n’existe probablement pas, il restera toujours une borne, un repère singulier pour vous rappeler précisément où vous êtes. Juste à votre côté.