Place à l’épisode 1 ! Le début de l’aventure est ici et maintenant. Le temps de préparation a été un peu plus long que prévu, principalement pour des raisons d’organisation, techniques et d’humeur ici, à Montréal. Rassurez-vous, la suite arrivera. Bientôt j’espère, je ferai de mon mieux !
Aujourd’hui, vous découvrirez nos quatre premiers jours, entre acclimatation, mise en jambe, visite des villes de Cusco et Pisac et de certains sites archéologiques Inca, et aussi notre première journée de trek. Que du bonheur en texte et en images !
Vous avez pu découvrir dans le prologue la carte de notre terrain de jeu… Je vous avais promis qu’elle se complèterait au fur-et-à-mesure de l’histoire, et cela commence aujourd’hui. Dans cette carte, plus d’informations sur les lieux visités et parcours effectués dans l’épisode (et promis, je trouverai bientôt une astuce graphique pour rendre les noms plus lisibles ).
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En transit à Lima, arrivée à Cusco
À peine le pied posé à Lima, je me dis que j’en suis déjà à la trentième heure de voyage. Que c’est long ! Mais bon, la fin est proche : il me reste à retrouver Lisa dans l’aéroport, cinq heures à attendre et plus qu’une petite heure et trente minutes de vol pour arriver à Cusco. Tant mieux !
Je récupère mes bagages sur le tapis, je passe la police, et me voilà en possession de mon premier tampon de voyage dans le passeport !
J’arrive devant la douane, et là, première découverte. Pas de fouille « à la tête du client », mais un système apparemment automatique et aléatoire. Un bouton rouge vous attend. Vous appuyez dessus, et une seconde plus tard la lumière s’allume au dessus. Vert, vous passez, rouge, vous êtes bon pour la fouille.
Vert ! Que j’aime cette couleur.
Je sors de la zone à accès restreint et arrive dans le hall. Lisa n’est pas loin, je la repère facilement. À 1 h du matin, il n’y a pas foule.
Bisous de rigueur, petite discussion, et je profite que les comptoirs soient libres pour aller enregistrer à nouveau mes bagages. Quatre heures en avance, mais si je peux me débarrasser de 12 kg, tant mieux !
Et là, c’est le drame : après avoir regardé les informations concernant mon billet, l’hôtesse m’annonce que mon vol aura… 5 heures de retard. Arrrrrrrgh!
Bon. Après quelques mots grossiers passés en tête, je relativise en me disant qu' »un peu plus ou un peu moins… Et puis, je ne suis plus à cinq heures près, hein… ».
Heureusement qu’il y a de quoi faire dans l’aéroport. Nous nous asseyons au Starbucks, en attendant le départ de Lisa (nous n’avons pas le même vol et le sien, LUI, est à l’heure).
Sur les coups de six heures du matin, j’accompagne Lisa vers la zone d’embarquement. « Ciao ! On se voit sur place ! ». Je retourne au Starbucks pour prendre un café (le 7e ou 8e depuis les 30 heures passées éveillé) et profiter un peu de la connexion Internet. Petit Skype avec mes parents, ma copine… ça réconforte ! En face de moi, un agent de sécurité dort debout. Littéralement. Les yeux fermés, il oscille lentement, de gauche à droite, d’avant en arrière. Je souris, je pense que mes yeux doivent trahir le même besoin de sommeil, mais moi, je résiste !
Je me rends à l’embarquement sur les coups de huit heures. Re-police, re-contrôles, et j’arrive en salle, surpeuplée.
Deux heures à attendre. Ça va être long. Pas beaucoup dormi sur ces dernières heures, pas du tout même. Je ferme les yeux.
Réveil à 9 h 40, sur une poussée d’adrénaline. Tout se passe en quelques dixièmes de seconde. Je cherche l’heure. Je regarde si mon vol est toujours à l’écran. Je regarde si mon sac avec tout mon matériel est encore bloqué entre mes jambes. Je regarde si mon GPS est toujours accroché à ma ceinture. Je regarde si mon passeport et mon billet sont toujours dans ma poche. C’est bon. Mon cœur bat à toute allure. Je déteste ce genre de réveil. Il me faut quelques minutes pour retrouver mon calme. L’attente reprend, à moitié éveillé.
Mon vol de 10 h 40 embarque finalement à 10 h 50, et nous décollons. « Un peu plus ou un peu moins, hein… ».
Le voyage est agréable, la vue extérieure est magnifique. Pour rejoindre Cusco, nous survolons et frôlons quelques sommets des Andes, couverts de neige ou de glace. Paysages exquis.
L’arrivée à Cusco est toute aussi spectaculaire. La ville est située en vallée, et pour atteindre l’aéroport, notre avion descend et rase les cimes, qui semblent un peu trop proches, passe entre les montagnes, qui semblent un peu trop voisines, un peu comme dans ces films où le pilote décide de faire passer l’avion dans un canyon étriqué en volant sur le côté.
Atterrir, récupérer à nouveau le sac sur le tapis, sortir, prendre un taxi.
Rendez-vous à la Plaza De Armas (« Place des Armes ». Un peu comme dans chaque ville francophone où l’on trouve forcément une rue « Sainte-Catherine », la Place des Armes est présente dans chaque cité ici…), où je retrouverai Lisa et JB, devant la cathédrale. Je partage le taxi avec un américain vivant en Colombie, et nous arrivons dans le centre.
Ils sont bien là.
Quelques minutes à discuter, et nous partons vers l’auberge, pour que j’y dépose mes sacs. Nous ressortons aussitôt, profiter de l’après-midi. Découverte du centre de Cusco, promenade rapide, visite de quelques boutiques proposant la randonnée que nous souhaitons réserver, le Salkantay Trek, et fin de journée à dîner dans un restaurant sur la place. Première découverte locale : le thé au coca. Avec ses vertus combattant le mal de l’altitude, il ne sera pas de trop. Cusco est situé à 3 326 mètres. Il faudra un peu de temps pour s’acclimater. Mon léger mal de tête, mon souffle court et ma fatigue approuvent ce fait.
Nous sommes tous épuisés, nous décidons d’aller nous reposer, après avoir préparé le plan d’attaque pour le lendemain.
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À la découverte de Pisac et de la Vallée Sacrée
Réveil à dix heures, courte grasse-matinée. Il faut bien ça. Petit-déjeuner, nous préparons nos sacs, et nous sortons à la recherche d’un transport pouvant nous amener à Pisac, à 33 kilomètres d’ici. Grâce à un couple de locaux, nous trouvons un taxi collectif qui nous y emmènera pour 4 Soles (~ $ 1.50 / 1,25 €). Sur la route, de nouveaux paysages. Nous pénétrons rapidement dans la vallée Rio Urubamba, la Vallée Sacrée. Petits villages, collines, montagnes, et parfois entre deux sommets un aperçu d’une cime un peu plus lointaine couverte de neige… Wow.
Arrivés à Pisac, nous marchons un peu pour découvrir les lieux. Petite ville au style colonial, Pisac est aujourd’hui au centre des activités que vous pourrez faire dans la Vallée Sacrée. Le style est simple et beau, accessible. Je m’amuse devant le système d’écoulement des eaux, très élégant, courant les rues en leur centre, formant des dessins aux croisements. Joli, pratique pour les enfants qui jouent aux billes, mais moins sympa quand vous êtes à vélo ou en petit véhicule. Plantez une roue dedans et vous serez un brin ennuyé .
Sympa de jouer aux billes dans les caniveaux…
… par contre, avec un petit véhicule, l’affaire est différente
Nous passons déjeuner au marché central. Assis parmi les locaux qui nous regardent d’un œil un peu amusé, nous dégustons notre menu composé d’une soupe et d’un plat de poulet avec riz et pomme de terre (riz et pomme de terre, qui nous suivront jusqu’à la fin), au prix défiant toute concurrence de 3.5 S/. (~ $ 1.35 / 1,10 €). Essayez de trouver aussi bon, frais et local pour moins cher !
Nous achetons quelques fruits, et nous partons en direction de notre première marche : grimper et partir à la découverte du site archéologique de Pisac. Une mise en jambes : seulement 4 kilomètres, 460 mètres de dénivelé, ce qui n’est pas forcément beaucoup mais éreintant pour notre corps qui ne s’est pas encore adapté à l’altitude (enfin, pour Lisa et moi. JB est lui arrivé il y a quelques semaines et déjà bien bourlingué). La marche épuise, le souffle est beaucoup trop court. La montée nous prend deux bonnes heures, mais la vue vaut l’effort : la Vallée Sacrée, les terrassements pour l’agriculture.
Au début du chemin…
Les terrassements agricoles
Inspirer… expirer !
Vue sur Pisac et une partie de la Vallée Sacrée
Quelques marches très petites et très hautes pour accéder à la première citadelle, puis après quelques autres minutes, nous accédons au Temple de la Lune, un lieu cérémonial Inca.
Le site du temple
Une série de résidences à flan de montagne
Nous visitons rapidement, puis nous redescendons vers Pisac par un autre versant de la montagne.
De l’autre côté de la vallée
Le Soleil descend doucement, la lumière rasante augmente le côté mystique de la vallée
De retour en ville, nous prenons quelques minutes pour trouver des articles qui nous serviront pour le trek : gants et bonnet pour Lisa et JB, bonnet seulement pour moi.
Petit verre dans un café après le coucher du soleil, et taxi de retour vers Cusco à 18 h 44, le dernier pour aujourd’hui. Une grande partie de l’activité ici est liée au rythme naturel de la journée.
Repas. Retrouvailles avec Sophie, que je n’avais pas vue depuis mon arrivée, partie visiter le Machu Picchu en avance sur nous. Papotages. Nuit. Elle est encore la bienvenue, j’ai toujours un léger mal à la tête, sûrement à cause de l’altitude.
Je réalise aussi que pour la première fois, j’ai complètement oublié que c’était ma fête. 26 mai, Saint Bérenger. Je pense que cette année, mon 26 à été occupé par des choses bien plus intéressantes que cette célébration liée à mon nom.
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La réunion à Cusco
Julien est enfin arrivé ce matin. Après avoir manqué son vol à Madrid la veille et passé la nuit là-bas, il est enfin parmi nous !
Le groupe est maintenant au complet, et nous nous retrouvons pour un petit-déjeuner à cinq, sur les coups de neuf heures. Café, céréales, pain-beurre-confiture, salade de fruit, thé au coca. J’aime le petit-déjeuner. J’en ai besoin.
Promenade, vraie découverte de Cusco aujourd’hui. Nous arpentons les rues, guide à la main (enfin, à côté. Notre guide, c’est Julien. C’est lui qui a le guide en main…).
Plaza De Armas, jour de fête !
Julien, notre guide, notre guide Julien…
Un petit groupe de musique péruvienne fort sympathique !
Nous entrons dans un petit marché artisanal. Ici, beaucoup de produits touristiques, mais ce qui nous intéresse aujourd’hui, ce sont les vêtements, chauds, que nous pourrons emmener. Essayages pour tout le monde (« imposé » par les marchands dès que vous osez poser les yeux un peu trop longtemps sur un produit). Finalement, chacun repart avec son sac. J’ai opté pour un pull avec capuche en laine d’alpaga. Il me tiendra chaud quand nous serons dans les montagnes (et à vrai dire, je le porterai presque tous les jours jusqu’à la fin du voyage ).
Nous nous arrêtons pour déjeuner dans un restaurant juste au dessus du marché. Bonne bouffe pour 9 S/. par personne (~ $ 3.50 / 2,80 €).
Nous reprenons notre route dans lignes sinueuses de Cusco, et partons vers le Nord-Ouest.
La Plaza De Armas, et la statue de Pachacuti, le neuvième chef du Royaume de Cusco
Eh oui, le Paris-Dakkar fait un détour par le Pérou… C’est quasiment sur la route.
Nous grimpons à flan de montagne, vers Sacsaywamán (à prononcer bizarrement « Sexy Woman », ou presque), un site archéologique à la fois religieux et militaire. Plus nous nous éloignons du centre, plus nous prenons de la hauteur, et plus nous découvrons une nouvelle image de Cusco, sous un nouvel angle. D’en haut, la ville semble s’étendre à perte de vue.
La team de touristes
Nous n’entrons pas sur le site (le billet de visite est de 70 S/. (~ $ 27 / 22 €), pas si cher en soi, mais vu que nous avons déjà dépensé $ 250 pour le trek que nous démarrerons demain, ce n’est pas le moment de disperser notre argent . Juste un aller-retour donc, sur les hauteurs de la ville, mais un très beau parcours sous les eucalyptus, à croiser de la faune locale. Première rencontre avec un lama sur le bord de la route.
LAMA !
La Place des Armes, vu d’en haut
Descente et retour vers le centre
Nous redescendons doucement vers la Plaza De Armas.
En discutant, nous réalisons que c’est déjà notre dernière journée à Cusco. Nous sommes un peu tristes de partir aussi tôt, il y a tellement à voir ici, et l’on se dit rapidement qu’il nous faudra revenir !
Un petit remontant après la marche. Fondant au chocolat à tomber et jus de mangue frais…
Dernières courses pour préparer le trek : eau, fruits secs, barres de céréales, et nous rentrons à l’auberge préparer nos sacs.
Tous prêts ! Yahaaaa!
Une bonne assiette ou deux de pâtes, et tout le monde au lit à 22 heures. Demain, la journée sera longue et le réveil sera matinal : 3 h 30.
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Le Salkantay Trek, premier jour
Distance parcourue : 118 km (19,52 km de randonnée)
Dénivelés de la journée : 2 683 m / 2 188 m (1 391 m / 318 m pendant la randonnée)
Petite note qui servira pour la suite, à propos des dénivelés. Les deux nombres correspondent respectivement aux dénivelés positif et négatif. Ici, pendant la randonnée, nous sommes montés de 1 391 m et descendus de 318 m. Important de garder les deux, car si l’on prend par exemple un aller-retour à un sommet, disons 1 000 m / 1 000 m, même si au bout du chemin, vous serez au même niveau, donc une différence d’altitude de 0 par rapport au point de départ, vous aurez quand même grimpé 1 000 m, pour redescendre ensuite de 1 000 m, soit un dénivelé total de 2 000 m. Ça reste de la distance parcourue, et on ne veut pas être considéré comme des petits joueurs !
Revenons à nos lamas (les moutons locaux…).
Réveil plus que matinal : 3 h 30. Un brin délicat, se mettre en marche est difficile pour tout le monde. Petit-déjeuner, toilette, on prend les sacs et direction le petit salon de l’auberge où notre chauffeur passera nous chercher. Il est prévu que notre groupe de trek soit composé de 11 personnes, et nous ferons le tour des auberges pour récupérer tout le monde ce matin avant de prendre la route pour Mollepata.
4 heures pile, nous sommes tous prêts. On se regarde, on rit, on discute et on se prépare à dire au-revoir à Sophie qui nous quittera là. Retour en Europe pour elle !
On a beau dire, on a beau rire, on a beau faire… ça pique quand même.
4 h 45, notre chauffeur arrive enfin. « Le quart d’heure péruvien », comme on l’a appelé. Un minibus nous attend. Nous rangeons nos sacs, et au bout de 10 minutes de trajet, je m’endors. Pas de description du parcours, mais je peux vous dire que cela secouait .
Arrivée à Mollepata, 2 h 15 plus tard. Alt. 2 895 m.
J’émerge doucement. Nous voilà tous réunis. Nous commençons notre journée ensemble… par un petit-déjeuner. Deuxième . Le temps de faire un peu connaissance, mais juste le minimum, tout le monde à l’air encore un peu endormi.
Réunion ensuite sur la place du village où notre guide, Daniel, se présente à nous. Il nous parle rapidement du parcours, des aspects de sécurité et nous indique qu’il faut profiter un maximum. « Crois-moi Dani-boy, c’est ce que j’ai prévu ! ». Pour ces cinq prochaines journées, la langue officielle sera l’anglais, commune à tout notre groupe.
C’est enfin l’heure de faire les premiers pas. Sourire affiché. Nous y sommes !
Le centre de Mollepata. À vrai dire, c’est quasiment tout ce qu’il y a…
Notre lieu d’éveil
Nous sillonnons le village vers le Nord, avant de déboucher sur une petite piste de terre, que nous quittons rapidement pour entrer dans la végétation.
Quelques dizaines de minutes plus tard, premier break. Daniel convie chacun de nous à se présenter.
– Amie et sa sœur Jenny, d’Australie,
– Emily et son copain Oliver, d’Angleterre,
– Hugo et Antonio, deux amis du Brésil,
– Sandra, Péruvienne,
– et nous quatre. Le compte est bon.
Une bonne équipe, jeune, d’attaque et pleine de bonne humeur !
Voilà tout le monde !
Nous reprenons le chemin. Nous nous arrêtons toutes les 30-45 minutes pour nous reposer, la première journée est plutôt physique, « une mise en condition pour le deuxième jour, le plus difficile » selon Daniel. À chaque break, la vue est toujours exceptionnelle, à un point qu’il est difficile de redémarrer (ou est-ce la fatigue peut-être ?). Les vallées s’enchaînent, les cimes, les côtes, les plats, les clairières. Les paysages de cette première journée sont vraiment très variés.
On marche, on grimpe, on admire le paysage…
… on prend une pause…
… on re-marche…
… on voit encore plein de beaux paysages…
… on se raconte les potins du matin…
… on voit encore des paysages…
… on re-re-prend une pause…
… on re-grimpe…
… et on re-re-re-prend une pause devant des re-paysages re-beaux…
… et on re-re-re…
… bref, je pense que vous avez compris le principe
13 h 34. 5 h 30 après notre départ, nous arrivons à notre point de lunch. On pose les sacs, on souffle, on s’allonge un peu sur l’herbe. Ici, des tables, un toit en tôles, et le premier repas concocté par notre chef. Un vrai délice. Oui, nous avons un chef-cuisinier (et quel chef !), local, qui nous accompagnera tout au long du trek, et préparera nos repas (et quels repas !). Il ne va cesser de nous étonner, jour après jour .
Le temps de manger, de boire un thé, et l’heure de pause touche à sa fin. Juste quelques secondes pour moi d’écrire deux-trois lignes dans mon/notre carnet de voyage, et nous déjà de retour sur le chemin. Deux heures encore, et nous serons à Soraypampa, emplacement de notre campement pour la nuit.
L’après-midi est plus reposant : 6,5 km de faux-plat montant (400 m de dénivelé), à longer et remonter le flanc Ouest de la vallée. Nous marchons sur une piste de terre, à croiser quelques rares jeeps, des convois d’ânes et groupes de touristes avec la même destination que nous. Verdure, cascades… tout s’enchaîne plutôt rapidement et nous voilà déjà dans la plaine de Soraypampa.
L’après-midi, les décors époustouflants continues de s’enchainer…
Notre campement est dans cette plaine au bout, au pied de la montagne…
Tant mieux, il est bientôt 15 h 20, le Soleil glisse déjà lentement derrière les montagnes, et à cette altitude, à l’ombre, le froid revient bien vite. Après avoir sué et marché en tee-shirt toute la journée, nous remettons illico nos pulls et bonnet.
Nous découvrons notre camp. Un terrain vert clôturé avec quelques constructions de fortune, et pour nous, un abris en armature d’aluminium recouvert d’une bâche bleue. Il servira à protéger nos tentes du vent qui souffle fort.
Chacun pose son sac, je suis content de me débarrasser du mien (12 kg tout de même). C’est l’heure du goûter ! Tout le monde se met autour de la table, les bougies sont allumées. L’eau chaude arrive bientôt, pour le chocolat, le café ou le thé. Suivent quelques crackers et deux assiettes de… pop-corn. . Notre chef sait comment nous réconforter après cette journée de marche ! Pop-corn tout juste fait, encore chaud.
Pop-corn ! (et Emily et Oliver )
Chacun se réconforte et se réchauffe, Daniel nous explique pendant ce temps le parcours du lendemain…
Je sors rapidement attacher la GoPro à un rocher, pour la laisser effectuer une première timelapse du Soleil disparaissant derrière le Nevado Humantay (5 917 m) et l’apparition des premières étoiles.
À demain Soleil !
Notre repas arrive une demi-heure plus tard, après que Daniel nous ai annoncé le parcours qui nous attendra. Demain, nous aurons à faire la plus difficile journée, avec la partie la plus épuisante du trek. Mais nous verrons ça plus tard.
Petite discussions avant le dodo…
Chacun va se coucher rapidement, je ressors récupérer ma petite caméra, chahutée par deux chiens courant partout dans le campement, et j’en profite pour me poser un peu et observer le ciel, très lumineux à cause de la pleine Lune mais en même temps très étoilé. Quelques photos. Je ne m’attarde pas, il ne faut pas oublier que nous sommes à 3 900 mètres, les températures sont maintenant négatives. Dernier cliché à 19 h 14, et au lit. Demain, le réveil sera matinal !
Comme j’aime ces petits moments de solitude à observer le ciel…
19 h 14, dernière photo de la journée… Et quelle photo
La suite au prochain épisode !