Sentiment étrange. À la frontière d’une chose que l’on pourrait appeler « destin » ou plus posément « coïncidence ». Le rythme de publication est fixé depuis novembre, comme le panel de photographies.. et pourtant, chaque photo semble illustrer parfaitement la semaine (de ma vie actuelle) dans laquelle elle est publiée.
Quand passé et présent se rejoignent par la force des « choses ».
(Dé)construction
Limoges, dans mon ex-bel et nouvel appartement de la Rue du Temple, le 3 mars 2008, 02:00:27.
Après quelques mois de travail en agence, le besoin d’améliorer mes conditions de vie s’est fait sentir. C’est assez amusant de se voir grandir. On devient plus exigeant, on recherche le confort. Je me demande pourquoi d’ailleurs…
Exit le studio d’étudiant, bonjour la vraie chambre, le vrai salon, la cuisine. Tout séparé ! Waouh ! Comme d’habitude, la valse reprend les même pas : cartons, escaliers, voiture, escaliers, cartons.. cartons, escaliers, voiture, escaliers, cartons. Un rythme en cinq temps devenu presque naturel, pour emménager dans mon troisième appartement en trois ans.
Répétitif. C’est le mot. La vie (ma vie, en tout cas) me semble répétitive. Aujourd’hui encore, mon appartement à Bordeaux (le cinquième) commence à prendre des allures semblables à cette photo. Encore dans les cartons, à vider un espace de vie que j’ai mis deux ans et demi à recréer, remballer la projection matérialiste qui me représente pour préparer un nouveau départ. Comme un mouvement de pendule, j’ai le sentiment que ma vie se résume à cela : emménager puis déménager. Arriver. Partir. Embaucher. Démissionner. Rencontrer. Quitter. Perpétuelle (dé)construction.