La vague est passée. Je me réveille, rincé sur la plage …
Le site du WIF est en ligne depuis octobre, la première partie de l’extranet l’est depuis jeudi dernier. Maintenant, les compétiteurs ont la possibilité de se retrouver, former des équipes se préparer au concours. Ce deuxième chapitre touche à sa fin, non sans péripéties. Trois semaines en apnée, à travailler de jour comme en soirée, sans parler de quelques heures le week-end. Pour le bien du projet. Beaucoup de contraintes, mais pour un résultat qui me satisfait. C’est déjà ça non ?
Convalescence ? Oui. Simplement parce qu’après la livraison qui a clôturé ce deuxième chapitre, je me suis retrouvé claqué sur la plage. Apnée finie, il est l’heure de se poser et de faire un break. Rattrapé par le temps, les sentiments, les obligations … tout ce que j’avais inconsciemment ou involontairement mis de côté ces dernières semaines. L’appartement en vrac et en travaux, le préavis à envoyer, les sorties à reprendre, les amis à retrouver, les amours haha … Il « suffit » de reprendre un rythme de vie « normal ».
Un coup d’oeil à mon porte-éphéméride. Journée nationale de la Culture en Tunisie. 27 octobre. Il semblerait qu’il ait moins bien tenu le choc et le décalage que moi.
Ça fait quand même un peu de bien de se couper du boulot, sortir en journée et profiter de la pluie et du temps pourri Limougeaud. Enfin, c’est à peu près reposant, puisque deux filles m’attendent, massues à la main, au cas où je tenterait de sortir d’une zone de trois kilomètres autour de l’appartement. Un peu stressants les projets persos . Pour en dire un peu plus, il s’agit d’un projet de carte de voeux interactive en réponse à un concours, en collaboration avec Aurélie & Coralie (qui lancera son blog sous peu). Même quand on pense avoir fini, il y a toujours une autre branche qui nous attend.
Pour en revenir au WIF, cela reste une aventure palpitante et qui n’est pas encore finie. À savoir pour moi, un troisième chapitre interactif (vous en saurez plus très vite), un quatrième avec les présélections de janvier, et la suite n’est pas encore écrite même si quelques possibles sont à portée. En attendant, repos quasi forcé ( ) car convié à prendre deux jours de récupération. J’avoue que je suis parti en trainant un peu les pieds. Il reste beaucoup à faire pour ce projet, mais il est évident qu’il faut savoir s’arrêter, pour mon bien au moins.
Avec un peu de recul, c’est aussi grâce à ces trois semaines que j’ai pu enfin réaliser un point important : je suis fait pour ce boulot, et il est fait pour moi. Au moins un des choix que j’ai eu à faire s’est révélé positif (le choix du Studio Vert aussi, vous inquétez pas les gars !). C’est agréable, un peu de certitude …
Samedi, dans un bus pour la zone nord. Je me laisse bercer, las et fatigué, dans un bus qui ne ralentit pas dans les virages. iPod sur les oreilles. Playlist de Kent (merci Denis !). Socker. En face, un couple que je ne saurais plus décrire, et derrière, une femme qui attire irresistiblement mon regard. Une maghrébine, svelte, voilée et possédant un regard que je n’ai croisé que dans le sud tunisien. Profond. Marqué. Intense. Sensible. Je ne sais pas comment le décrire. Mais il fut si particulier pour moi qu’il m’a fait voyager quelques années en arrière. Le bus s’est effacé pour laisser place à la poussière. Les européens se sont évanouis. Rêve éveillé.
Je me suis rendu compte que j’avais enfin retrouvé le temps de penser, et donc de rêver …
Fond sonore pouvant expliquer le propos, ou pas :
Pick up the pieces, Gomez,
Like it or not, Architecture In Helsinki,
Love and mathematics, Broken Social Scene.