Nouveau départ (5/7). Et.. action !

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Suite du billet Nouveau départ (4/7).

Jeudi 5 août. Quatrième journée de stage.

Haha j’adore ce titre…

C’est exactement ça. « Action ! ». 7 heures, le réveil sonne. Comme monté sur un ressort, le lever est immédiat. Douche, déjeuner, je réveille Jérémy qui sera mon modèle masculin, et nous filons vers la route pour trouver une voiture. Et là, forcément vous me direz, c’est quand on en a besoin que les voitures ne s’arrêtent pas. EXACTEMENT ! Les gens ne nous voient apparemment pas, et la circulation est très faible à cette heure-ci. Je me contiens. L’attente me semble interminable. En tête « 8h30, cinéma ». « Allez, soyez-sympa, arrêtez-vous quoi !!! ».

Un plâtrier s’arrête enfin et nous embarque pour un petit trip sympathique. Je suis devant, mon modèle à l’arrière de la camionnette, les fesses dans un seau et plein de méchantes choses qui menacent de lui tomber dessus à chaque virage. Yaha ! Nous filons vers Uzès. 8h15, arrivée. Ouf ! Le timing est serré, mais nous nous octroyons quand même le luxe de prendre notre café (à emporter aujourd’hui) et quelques viennoiseries. Je prends du rab de mon côté, pour le petit-déjeuner de mon modèle féminin que je fais se réveiller tôt (en vacances).

8h30, cinéma. Anouk aura quelques minutes de retard. Parfait ! J’en profite pour installer le matériel, monter le pied photo, régler mon cadre, l’exposition, l’ouverture. Je fais quelques essais. Nickel !

Elle nous apparaît enfin au bout de la rue. Les 3 bises locales, les nouvelles, et nous nous mettons au travail. Elle a 1h30 à m’accorder, il ne faut pas traîner.

Nous reprenons de mon carnet les différents tableaux, un petit point sur l’ordre des shootings, et nous démarrons…

Voici les photos brutes qui font partie de la sélection finale. Vous découvrirez demain les photos définitives, ajustées, recadrées.

Les photos sont proposées dans leur ordre chronologique de prise.

1. L’attente [extérieur, jour]
– Femme, assise, regard au loin vers la gauche. Visage non entièrement discernable (cheveux tombés ?). Cadre face façade, net.

1. L’attente [extérieur, jour]
– Même cadre que A, femme quittant le champ sur la gauche. Floue.

2. Contact [extérieur, jour, rue pavée]
– Même plan, femme en vis-à-vis.

2. Contact [extérieur, jour, rue pavée]
– Même plan, femme sur la pointe des pieds.

2. Contact [extérieur, jour, rue pavée]
– Homme, gauche, plan chaussures, seul.

5. Séparation [extérieur, jour, contre-jour (?)]
– Main qui se séparent. Femme sur la droite, s’éloignant. Contact du bout des doigts.

5. Séparation [extérieur, jour, contre-jour (?)]
– Femme quittant le champ par la droite. Plan sur nuque.

4. Intimité [Intérieur, lumière filtrée. Volets / silhouette ?]
– Même cadre, femme sensuelle, main dans les cheveux.

9h44. Fin de la séance. Wow. Ouf ! Très content de cette matinée. Je remercie Anouk, qui file à son rendez-vous.

Je décharge les photos sur mon MacBook Pro, je les observe. La critique est immédiate, parfois bonne, la première sélection s’effectue. Car ce que vous voyez au-dessus est déjà le fruit de ces choix. Beaucoup de photos ont été faites, avec différentes poses, différents essais, mais l’élection finale est toujours évidente.

J’ai quelques photos de mains à faire pour mon troisième trableau. J’ai envie de capter, juste avec deux mains, un maximum de sensualité. J’ai épargné cet exercice à Anouk et Jérémy. La veille, pendant les essais, je me suis amusé à déranger deux amis assis à une table. Je leur ai demandé de m’offrir quelques photos pour le storyboard. En est ressorti que deux mains feignant la sensualité, sans réel sentiment entre les deux personnes, cela se voit. Supercherie évidente.
Je retourne donc près de la table repérée la veille, Place aux Herbes, et j’attends LE couple. Je veux des personnes jeunes, mais pas trop, avec des sentiments assumés.
Je vous épargne l’attente. En 1h30, je n’ai trouvé personne.

L’heure du déjeuner approche, je retourne déçu rue Duhoda.

Repas. Encore un délice. Cela me remonte le moral.

Je fais ensuite le point sur les photos qu’il me reste à faire. « Comment j’ai pu oublier celle-là ??? ». Une photo du tableau 1., à faire avec Jérémy est passée au travers. 4 heures plus tard, la lumière est complètement différente. Il faudra faire avec.
Nous repartons donc à deux pour le centre. J’espère y faire aussi mes fameuses photos de mains.

1. L’attente [extérieur, jour]
– Homme traversant le cadre vers la droite. Cadre rue, net.

3. En terrasse [extérieur, jour]
– Main femme qui caresse main homme à plat sur la table.

Oui ! Elles sont là ! Après une autre attente d’1h30, je les ai !
Un jeune couple de 24-26 ans accepte volontiers de se prêter au jeu. Ils sont beaux (un comble quand on sait qu’on ne verra que leurs mains :D ), sympathiques, amoureux et en vacances. Parfait.

J’aime beaucoup quand Lui (j’ai mangé son prénom, je m’en excuse), lance : « On fait comme d’hab ? ». Adorable. C’est exactement ce que je recherche. De la spontanéité, pas un jeu d’acteur.

Je fais mes photos, je donne mon adresse eMail (truc de Yann : on prend jamais l’adresse de l’autre, on ne promet jamais d’envoyer. On donne son eMail et si la personne écrit, on envoie alors les photos), et je rentre au pas de course. Pas une seconde à perdre, les photos doivent partir à l’impression à 17 heures.

Étape Lightroom. Réglage, recadrage. Réglage, recadrage… Les opérations se multiplient mais restent légères. Pas question de dénaturer quoi que ce soit ! Je porte une attention toute particulière aux couleurs, les photos de l’après-midi étant très chaudes (colorimétriquement parlant, très rouge, vives), alors que celles de l’aube en pleine rue tirent sur le bleu. Il faut uniformiser l’ensemble.

Ok, tout me semble bon. Je donne mes fichiers à Catherine.

Processus terminé, je sors dans le jardin et m’assois. C’est fait. Soulagement.

Deux heures plus tard, les photos sont de retour de chez l’imprimeur. Je ne souhaite pas les regarder ce soir. Je dois trouver un titre à cette histoire, et je n’ai pas envie de me polluer l’esprit avec la vue des tirages.

La première partie du travail terminée, nous décidons de dîner ensemble, entre stagiaires. Direction Argilliers, pas loin de Collias. Repas délicieux. Gastronomique.

Retour au camping. La nuit nous happe.