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M-1 … J-10 … Ce décompte qui n’avait aucun sens à mes yeux est finalement parvenu à son terme.

Train Limoges – Bordeaux. 14:55. Limoges. Averses.

On y est. Le J est arrivé, le J est même passé. Bien que le fameux « Jour J » ait toujours eu une connotation forte dans mon esprit, les lois ont encore veillé à ce que sa durée n’excède pas 24 heures. Heureusement. :)

Ce J ? Insignifiant, distant, indifférent à son arrivée. Puis il m’a taquiné, en endossant une date, m’a fait me poser pas mal de questions. Il m’en a fait voir de toutes les couleurs, des rires aux larmes (même s’il me semble qu’il ne m’ait jamais fait rire …).

15:28. La Coquille. Ciel couvert.

Non, je n’ai pas mis trente minutes pour écrire ces quelques lignes. J’ai simplement ma méthode d’écriture. Non linéaire. À vrai dire, j’aime même commencer mes billets pour leur fin, bizarrement.

Oui, ce J m’a vraiment fatigué, usé dans le temps.

« Pomme de terre et pomme d’Api ». Une petite fille dans le train, très drôle et énergique.

[…]

15:37. 13 juillet. Bordeaux, parvis du miroir d’eau, sur les quais. Premier billet rédigé sur plusieurs jours en plusieurs lieux. Avec tout ça, je ne sais plus où j’en étais … Ah oui …

Départ. Contrairement à ce qu’on a pu me dire, ou ce que l’on peut penser, un départ de ce genre ne se fait pas forcément le coeur léger, le sourire aux lèvres, avec soulagement. Cette fois-ci, quitter Le Studio Vert s’est plutôt fait dans le sens opposé. Une ambiance sympathique, des gens que j’apprécie, un cadre de travail … Pourquoi alors ? Un choix. De changement d’horizons, un besoin d’aventure. Vingt-et-un ans et l’envie de dessiner un nouveau bout du chemin de mes petites mains. Ah ces jeunes sots. Au minimum changement de région. Au plus grand, changement de pays (cela n’est pas impossible). À court terme un repositionnement. À long terme une évolution dans le milieu de la communication. Pourquoi pas ? Je n’ai pas envie de me fixer sur une unique ambition. J’aime énormément de choses, alors restons sans réelle limite encore quelques temps.

Voilà. Aujourd’hui, j’ai le sentiment de n’être que dans une période transitoire, un entre-deux. Je sais que tout n’est pas terminé avec ma petite agence d’Aixe-sur-Vienne, et que la suite sera différente, quelle qu’elle soit. C’est assez difficile et étrange à décrire, j’ai même du mal à analyser ce qui arrive en ce moment.

Le soleil chauffe ma nuque, c’est agréable. Les enfants s’amusent dans la brume du miroir.

Pas de photo ? Bah non. J’avais bien mon EOS avec moi, mais je me suis surpris à le laisser dans son sac toute la journée. Sans raison, sans contrainte, sans frustration. Avec le recul, je m’amuse à penser que cette passion pour la photo sait se faire discrète pour me laisser profiter réellement des instants qui comptent pou. Photographe, mais pas trop. Pas de détail de la soirée ? Non plus. Même si certaines choses resteront classées confidentielles, ce moment m’appartient, et j’ai envie que cela reste ainsi.

J’embrasse les personnes qui m’ont entouré pendant ces derniers quinze mois. Mathieu, l’intermittent (quasiment de spectacle :) ). Sandra. Xavier. Lapin. Natha. Nathalie. Linda. Fabien. Sylvain. Benoît. Rudy (a.k.a. Boss :) ).

11 juillet 2008, une page se tourne. La suivante est encore blanche, n’attendant que moi.

Je ne sais pas si ce billet a une quelconque consistance. J’ai du mal à me relire correctement, alors que tout m’appelle autour de moi.

Finissant ce billet, sur le parvis du miroir d’eau de Bordeaux. Nouvelle vie