J’ai arrêté de compter les jours de retard que je prends sur tout. Le blog n’échappe pas à ce jeu de massacre amené par ce nouveau statut de chômeur.
Rédaction tranquille, depuis un bon coffee shop bordelais (ok, rien ne vaut un Starbucks, j’en conviens, mais ça n’existe pas ici).
Après le déménagement et l’incinération de toute la paperasse courante, me voilà à nouveau dans ma ville. Ou presque. Sans appartement ni boulot ici, je m’y sens déjà étranger. Cela m’étonne beaucoup, mais je commence à croire que deux semaines suffisent à mettre de côté trois ans de quotidien. C’est vraiment déroutant.
Contrastes bordelais
Bordeaux, quais rive gauche, le 27 avril 2008, 17:43:38.
Encore une journée en demi-teinte, posée entre lumière et ciel menaçant. Les gens sont quand même dehors, à se promener. Les températures sont clémentes.
J’aime beaucoup les nouveaux quais de la rive gauche. Les choix esthétiques y sont intéressants et nouveaux, passant de berges oscillant entre nature et béton la journée, à des surfaces multicolores passé le crépuscule. Il n’y a aucune lumière blanche, tout est teinté, menant réellement le bord de Garonne dans une vibration lumineuse une fois la ville plongée dans l’obscurité.
Un peu plus bas sur le fleuve (ou haut, selon le point de vue ), les hangars désaffectés reprennent aussi vie. Boutiques, restaurants et bars se posent face au fleuve, dans ces énormes blocs de béton rajeunis. Le hangar 15 (sur la photo) se démarque un peu plus : corrigé dans une voie plus moderne, alliant métaux, plastiques et verre, le bâtiment a su garder un côté rétro-industriel assez sympathique. Des nouveaux quais emplis de divergences, qui font aussi office de rempart, contrastes entre une Garonne trop sabloneuse et une ville bloquée dans son uniformité architecturale.