Épisode 7 : Piste Foumban-Jakiri – Bamessing – Chefferie Bafut – Dschang – Chutes d’Ekom Nkam

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Suite de la dernière grande boucle camerounaise. Après trois jours à découvrir Foumban, nous naviguons vers la suite : nous prenons la piste vers Jakiri, une nuit à Bamessing (village d’artisanat également). Découverte ensuite de la Chefferie Bafut (« bafoute »), encore ancrée dans ses traditions, Dschang (« Tchang », comme le nom), ville commerçante de l’Ouest, un marché africain exceptionnel, et enfin les Chutes d’Ekom Nkam, site magnifique pour la dernière découverte.

Épisode chargé, mais cela sera, malheureusement, le dernier.

 

Jour 1
Piste Foumban-Jakiri

Ce matin, c’est moi qui prends le volant. Au programme, 110 kilomètres de piste, terre, passages en goudron, ponts parfois faits de simples planches… un enlisement, car il avait forcément plu la nuit, forcément (!)… Que de bons souvenirs, voici quelques photos sur la route (prises à l’arrêt ou par pôpa).

Il y a des choses vraiment étranges sur la piste. On se demande parfois si l’on n’a pas changé de continent…

La piste vers Jakiri est très empruntée. Camionettes, taxis, motos, camions de bière…

Un plaisir d’être maître du volant : s’arrêter quand on en a envie pour sortir s’émerveiller et prendre quelques clichés.

De même que les gens qu’on y croise, les paysages bordant la piste sont très changeants. Après les champs de canne à sucre, rizières… on se retrouve devant ces champs très… ordinaires, qui rappellent fortement les paysages français :D .

Passage d’une partie goudronnée à la piste. Sans prévenir…

Bamessing

Arrivée en début d’après-midi. Cadre magnifique, petit gîte très beau, dans un écrin de verdure vallonné.

Un petit thé en extérieur… moment de détente après le stress de la piste…

Nous logeons près du centre artisanal PresPot, spécialisé dans les poteries. Leur site est aussi magnifique, d’un autre temps, d’une autre culture…

… pendant que je photographie, les parents font les malins, et leur shopping…

… avant que ne tombe l’averse. La saison humide approche, j’arrive maintenant à sentir les très légères différences de climat.

Le gîte n’a pas l’électricité. Moment de convivialité retrouvé autour d’un éclairage aux lampes à pétrole…

… en compagnie des résidents…

La lecture nocturne a une saveur particulière. La lumière est chaude, agréable, odorante…

Jour 2
Chefferie Bafut

Nous quittons Bamessing au petit matin.

Routes verdoyantes, encore et toujours. Vraiment, les routes camerounaises m’ont beaucoup marqué.

Les Bafut sont une ethnie du Cameroun, descendantes des Tikar, comme les Bamoun. Une culture très précise, des rituels assez inquiétants parfois, un temple magnifique, une société secrète… énormément à voir et découvrir.

Plantés dans la cour des festivités, ces troncs taillés et gravés servaient à recevoir les têtes des enfants (de 15 ans, un garçon et une fille) sacrifiés. Depuis la période coloniale, on ne sacrifie (heureusement) plus que… des chèvres…

… au pied de la tribune…

Le village royal Bafut. À gauche, les quartiers des princesses. Au centre-droit, le toit du temple.

Le temple Bafut. Impressionnant. Très haut, un socle de pierre, des murs de bambou et une toiture de palme.

Vraiment un endroit merveilleux. En hauteur, le musée Bafut.

Après une crevaison et une réparation express à Bafut pour 1 000 FCFA (1,5 €, deux fois le prix de Douala, mais bon, « des blancs à la campagne », faut en profiter :) ), direction Bamenda, puis Dschang.

Il y a des endroits comme ça où, pour travaux, la route est coupée sans information en amont, et le flux dirigé vers une piste assez… aléatoire.

Pas très loin de Dschang. Ligne droite dans la terre rouge.

Jour 3
Chutes d’Ekom Nkam

Près d’Nkongsamba, les Chutes d’Ekom Nkam, un des plus beaux lieux du Cameroun. C’est à cet endroit qu’un certain Christophe Lambert a fait quelques singeries pour un film nommé Greystoke.

Ici, pas une forêt, mais une forêt primaire, une forêt vierge, c’est-à-dire une forêt originelle, qui n’a jamais été exploitée par l’Homme.

Les Chutes sont magnifiques, tombant de 80 mètres. Le Nkam reprend ensuite son rythme et disparaît dans une vallée verdoyante envahie par la forêt.

On peut observer les chutes d’en face, ou descendre au pied, à pieds. Il faut traverser un pan de forêt originelle, gigantesque, verdoyante… à couper le souffle.

Une fois en bas, on se sent encore plus petit…

… et trempé par une pluie permanente créée par le fracas des chutes.

Vue plongeante sur les 80 mètres de la chute…

Végétation luxuriante, géante… palmiers, arbres centenaires…

… et caféiers (dont certaines espèces encore mal connues).

Sur la route…

Pneu « à plat »…

… et derniers contres-jour.