Cette semaine s’est complètement déroulée offline. Une semaine de vacances, loin de Bordeaux. Vacances, mais dans un but précis : un stage photographique à Uzès, organisé par Yann de Fareins et Catherine Tauveron, fondateurs de Noir d’Ivoire. Intitulé : « Aller plus loin, le projet photographique ».
Début du récit en direct du Teoz 4757 qui me ramène vers la capitale girondine.
Dimanche 1er août, 4h00. Courte nuit. Je n’ai pas pu m’empêcher de regarder le dernier Futurama sorti avant d’aller dormir. Pêché mignon qui a grignoté sur les 3 heures de sommeil.
5 heures, sur les quais du tramway, j’ai la sensation d’être seul. Les rues sont vides, les oiseaux dorment encore, le calme est vraiment agréable. Un premier tramway. Le second a lui plus de vingt minutes de retard. En même temps, qui prend le tram à cette heure-ci ? Je termine mon chemin vers la gare avec une amie d’infortune, amusé par le chassé-croisé avec ces jeunes noctambules rentrant de boîte, souvent ivres.
Bordeaux, Toulouse, Montpellier. Petite halte d’une heure, le temps de payer un café dans une de ces machines Selecta handicapées, qui prennent plaisir à écraser le gobelet dans leurs pinces et verser le contenu dessus.
Fin du voyage dans un TER vide, les yeux rivés au dehors, sur cette terre très colorée et ce paysage qui, malgré la climatisation intérieure, me semble déjà sentir la Provence.
12h00. Je découvre enfin la merveilleuse gare de Nîmes, point de chute de ce périple ferroviaire. Il faudra un jour que j’arrête de marcher les yeux levés. Un de mes défauts quand je découvre un nouveau lieu.
Il me reste à rejoindre Collias, petit village au bord du Gardon, à 25 kilomètres de là. Collias et son camping seront notre domicile pendant les 8 prochains jours, à Jérémy et moi. Petit bout de stop avec un gars fascinant, musicien de fortune fabricant ses batteries des objets qu’il trouve et qu’il pratique ensuite de ses doigts coiffés de dés à coudre. J’aime l’autostop et ses rencontres pour cela, pour la richesse des personnes et les fabuleuses discussions que l’on peut mener pendant ces quelques kilomètres.
Il me dépose sur la route, les 8 dernières bornes seront à dépasser à pied. L’allure est plus que correcte avec tente, sac de couchage, matériel photo, trépied, sac à dos et ordinateur portable en bandoulière.
Collias me présente enfin son visage. Le coup de foudre est immédiat.
Installation, douche, promenade au bord du Gardon et la route de la journée se fait sentir. Allongé, le corps à moitié dans la tente, la tête tournée vers les étoiles, je me prends à soupirer. Le bonheur serait-il à portée ?
Chargé, je n’ai pas pu m’empêcher de m’arrêter sur le bord de la route pour gambader dans les vignes