Bérenger Zyla, Photographer

Dimanche

J’aime …
J’aime les journées comme celle-là. J’aime ces dimanches,
Quand la machine à bruit est coupée et que le soleil vous réveille doucement,
Quand le jus de pamplemousse fraichement pressé par la main chatouille les papilles,
Quand je décide de sortir me promener avec pour seuls compagnons de route mon iPod, calé sur « imAlone », la playlist calme des jours de déprime ou des moments de solitude, et aussi mon EOS autour du cou, mon complément de mémoire visuelle,
Quand je décide aussi de prendre « à droite » puis « à gauche » et « à gauche » … pour finalement me perdre volontairement et me retrouver dans un quartier, un parc, une rue que je n’ai jamais visitée auparavant,
Croiser au hasard un chat qui me miaule un « bonjour » et qui s’approche, avide de câlins,
M’asseoir au milieu de la rue déserte et accorder à ce minou cinq minutes de jeu, avant une dernière caresse, une petite tape sur la tête et un petit signe d’ « à bientôt peut-être »,
Continuer d’avancer au hasard, toujours plus loin,
Me faire surprendre par l’orage, à cacher rapidement l’EOS, m’abriter et regarder la pluie tomber en attendant qu’elle veuille me laisser reprendre mon chemin,
Dire « bonjour » aux gens que je croise,
Entendre un « bonjour » de réponse, qui me fait sourire et me fait dire que les gens ne sont pas forcément aussi cons qu’on le prétend,
Revoir un lieu que je connais après deux heures d’errance pour finalement me dire « Ah bon, j’étais là alors … »,
Continuer d’avancer au hasard des carrefours et des rues,
Me retrouver dans un parc, entouré de verdure, de fontaines, d’arbre et de fleurs, de gens qui semblent apprécier le temps, assis à sourire en regardant leurs gamins jouer,
Voir ce môme penché sur le bassin, essayant désespérément de toucher le nénuphar qui semble lui résister et se reculer,
Me dire que j’ai profité de mon dimanche à ma manière, sans contrainte, pour enfin reprendre la route de l’appartement,
Sortir ma montre du sac, que j’avais délibérément enlevée pour me couper du temps, et voir que j’ai passé plus de quatre heures à profiter de cette ville.

J’aime ces dimanches qui vous font croire que le monde va bien.

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